Liberté pour le peuple basque à exercer son droit à l’autodétermination !

Publié le par JCML

Depuis de longues décennies, le peuple basque réclame son droit à l’autodétermination, c’est à dire de décider lui-même s’il décide de rester dans les frontières de l’Espagne et de la France ou de former son propre état.

 

A cette revendication, l’Espagne et la France répondent par la répression : des milliers de basques jetés dans les geôles de ces deux états, soumis à de très longues peines, la torture est demise dans les commissariats espagnols, de nombreux assassinats ontété commis... Aujourd’hui encore, il y a 700 et quelques prisonnier-ères basques. Pour l’Espagne, toutes les organisations politiques indépendantistes sont terroristes et elle les considère comme toutes illégales.

 

La France nie son implication dans le conflit. Or, plus d’une centaine de prisonniers-ères basques sont détenus en France, de nationalité espagnole ou française.

 

En outre, a été mis en place le mandat d’arrêt européen. Celui-ci permet à la France d’extrader des militant-e-s vers l’Espagne, quand bien même les faits qui leurs sont reprochés ne sont pas illégaux en France. Le destin qui attend ces militant-e-s envoyés en Espagne est la torture dans les commissariats de Madrid puis lanprison.

 

Ainsi, Aurore Martin, militante de Batasuna, parti légal en France, s’est vue notifier d’un mandat d’arrêt européen pour avoir participé à une réunion de son parti au-delà de la frontière espagnole. Si la mobilisation lui a permis d’échapper à l’extradition, nombreux sont les mandats d’arrêts européens qui planent sur des militant-es. Cette année, 8 jeunes qui se cachaient en France, fuyant la torture et la prison, ont été arrêtés. Un militant qui avait fini de purger sa (longue) peine en France s’est retrouvé sous le coup d’un mandat d’arrêt européen pour des faits reprochés par l’Espagne.

 

Samedi 10 décembre, avait lieu une manifestation à Bayonne pour demanderla résolution démocratique du conflit. Sont attendus des signes positifs de la part de la France et l’Espagne (rapprochement des prisonnier-es politiques, libération de celles et ceux qui sont malades et libérables en conditionnelles, légalisation des organisations interdites...).

 

La réponse de la France ne s’est pas faite attendre : en deux jours, trois arrestations ont eu lieu. Josu Esparza, réfugié en France était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen pour sonappartenance présumée à l’organisation Ekin et pour activité terroriste... A savoir avoir participé à une course où il portait la photo d’un prisonnier politique basque (photos interdites au delàde la frontière espagnole). Il a été immédiatement livré à l’Espagne. Deux autres personnes, un basque de nationalité espagnole et une jeune femme de nationalité française, enceinte de 5 mois, ont été interpellés le lendemain.

En tant que français, nous ne pouvons pas tolérer cette situation. La France jette en prison et livre à l’Espagne des militant-es qui demandent à exercer le droit démocratique de chaque peuple :celui à l’autodétermination. Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre. Nous sommes concernés et nous exigeons de la part de la France et de l’Espagne le respect des droits démocratiques du peuple basque.

 

Rassemblement le Mardi 20 décembre à 17h00 devant le palais de justice (rue servient)

Publié dans International

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