Pour un premier mai de lutte des classes et de lucidité politique

Publié le par JCML

 

  

POUR UN PREMIER MAI 2012

DE LUTTE DE CLASSE ET DE LUCIDITE POLITIQUE

 

Ce premier mai se trouve entre le premier et le second tour des élections présidentielles, ce qui lui donne une dimension politique particulière.

Le 22 avril en effet, avec 27% des suffrages exprimés, les électeurs ont infligé une défaite cinglante à Nicolas Sarkozy. Ces 27% ne représentent d’ailleurs que 22% des inscrits (1 sur 5 !) et encore moins si l’on compte tous les travailleurs et toutes les travailleuses immigrés qui vivent et travaillent en France depuis des années mais qui n’ont pas le droit de vote. Il récolte là les conséquences des attaques multiples  qu’il a développées contre les travailleurs ces cinq dernières années.

Son principal concurrent, le socialiste François Hollande est arrivé en tête. Avec 28% il se trouve donc au second tour face à Sarkozy. Il est d’ailleurs en position de l’emporter, d’autant que les composantes du Front de Gauche de Mélenchon (11%), les verts (2) et le NPA (1,5%) appellent à voter pour lui, alors que Marine Le Pen et François Bayrou ne se désistent pas ouvertement pour Sarkozy et que leurs électeurs vont se répartir entre les deux finalistes.

 

DEUX FACES D’UNE MÊME MEDAILLE

 

Le ROCML sait que, faute d’une autre alternative immédiate, la haine du peuple contre Sarkozy va s’exprimer en votant pour F. Hollande. Nous comprenons ce vote, mais, quitte à être à contre-courant, notre responsabilité d’organisation communiste est de dire qu’il est sans perspective.

Hollande, comme Sarkozy, sont des politiciens bourgeois. Leur job, c’est de gérer la société capitaliste, c’est-à-dire dans le contexte actuel de trouver les moyens de lui faire traverser la crise en s’efforçant de le sauver. Leur but commun, c’est une France capitaliste forte, où le capital produit le maximum de profit. Pour y parvenir, l’un comme l’autre est prêt à faire la guerre aux autres peuples et à accabler le peuple de France de tous les sacrifices. Sarkozy l’a fait depuis cinq ans. S’il est élu, Hollande ne fera pas autre chose. Ils sont les deux faces de la même médaille capitaliste.

 

LES RABATTEURS

 

Dans la campagne du premier tour, les candidats « à la gauche de la gauche » et leurs soutiens n’ont pas manqué de fustiger F.Hollande, allant même, comme Jean Luc Mélenchon, jusqu’à le caricaturer en « capitaine de pédalo » !

Une organisation membre du Front de Gauche a déclaré : « Celui qui a été présenté comme son principal challenger, Hollande, espère capitaliser le rejet de Sarkozy. Il  a donné de nombreux gages à l’oligarchie, aux marchés financiers : il développera une politique de réduction des déficits publics, conformément aux exigences des banques qui nous font payer par ce biais leurs dettes. Il refuse de s’engager sur des mesures salariales, sur la remise à plat des contre-réformes sarkozystes, comme celle du système des retraites, et se limite à « répartir » l’austérité de façon plus juste sans la remettre en cause. S’il dénonce « la finance », il se garde bien de prendre des engagements concrets pour faire payer le capital ». Les trotskistes eux aussi ont démasqué la nature de classe de François Hollande.

Mais alors, pourquoi ces candidats appellent-ils tous maintenant ouvertement ou d’une manière hypocrite (« pour battre Sarkozy ») à voter pour Hollande au second tour ? Ne servent-ils pas de la sorte son « espoir de capitaliser le rejet de Sarkozy » ?

Ils montrent bien là leur inconsistance politique et en définitive leur rôle de rabatteurs de la social-démocratie. Au premier tour ils se démarquent au maximum pour attirer les mécontents, au second tour ils les ramènent au bercail social-libéral.

 

LA VOIX DES COMMUNISTES

 

Les communistes véritables, eux, respectent les ouvriers et les gens du peuple en leur disant la vérité. Ils ne changent pas de discours à quinze jours d’intervalle.

Au premier tour, le ROCML n’a appelé à voter pour aucun des dix candidats. Y compris ceux de la gauche de la gauche, parce que parmi eux, il n’y avait aucun candidat communiste véritable, et parce que nous savions par expérience qu’ils appelleraient à voter pour F. Hollande au second tour sans aucune perspective.

Au second tour, le système électoral démocratique bourgeois (démocratique en apparence, bourgeois en réalité) a fait son œuvre : il laisse face à face deux candidats ouvertement bourgeois interchangeables.

 

Le ROCML n’appelle à voter ni pour l’un, ni pour l’autre. Ni pour Sarkozy, c’est évident. Ni pour François Hollande. Car les communistes ne diffusent pas d’illusions chez les travailleurs. Ils n’appellent pas à voter pour un candidat quand ils savent qu’il faudra le combattre dès le lendemain de son élection.

 

POUR UN PREMIER MAI DE COMBAT DE CLASSE

POUR UN PREMIER MAI INTERNATIONALISTE

 

La classe ouvrière et les prolétaires qui vivent et travaillent en France ont reçu de rudes coups en cinq ans. Les revendications ne manquent pas :

 

- l’abrogation de toutes les régressions sociales imposées au cours de ce quinquennat dirigé par la droite et en particulier celle qui concerne les retraites, vers la retraite à 55 ans

- la hausse des salaires et des allocations de chômage,

- la diminution du temps de travail vers les 32 heures par semaine,

- l’interdiction des licenciements,

- un logement décent et gratuit pour les sans-abri et les nécessiteux,

- de véritables services publics de transport, de communication, d’éducation, de santé…

La volonté collective doit monter puissamment des cortèges populaires du premier mai afin que le futur  président soit mis devant un mouvement déterminé mobilisé au-delà des élections.

Dans les cortèges du premier mai doit aussi se faire entendre la voix de la solidarité internationale des travailleurs, contre le racisme et le chauvinisme qui divisent et opposent les travailleurs, pour les droits égaux des travailleurs quels que soient leur origine et leur statut légal.

Enfin, dans cette période de guerres pour le repartage du monde, il faut faire entendre la voix  de la paix, du refus des guerres impérialistes en particulier celles menées par l’impérialisme français.

Le premier mai ne doit pas être détourné de sa nature historique internationaliste et prolétarienne ! Il ne doit pas être dévoyé dans un but électoraliste en faveur d’un candidat bourgeois social-libéral.

 

VIVE LE PREMIER MAI DE LUTTE DE CLASSE

ET DE SOLIDARITE INTERNATIONALE !

 

LA REPONSE AUX ASPIRATIONS DES TRAVAILLEURS DEPEND DE LEURS LUTTES
PAS DES ESPOIRS ELECTORAUX.

 

ELLES ATTEINDRONT LEUR BUT AVEC LA CONQUÊTE REVOLUTIONNAIRE DU POUVOIR.

 

A BAS LE CAPITALISME !   VIVE LE SOCIALISME !

 

 

ROC-ML / JCML

 

 

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