A Vienne, les opposant-e-s à Sarkozy n’ont pas le droit de manifester !

Publié le par JCML

Nous reproduisons notre communiqué de presse après la visite de Sarkozy à Vienne (Isère).
Ce communiqué dénonce les atteintes au droit de manifestation et d'expression dont nous avons -avec d'autres- été victimes. Il reprend dans ses grandes lignes le tract que l'on nous a empêché de distribuer sur place.
D'autres témoignages sur ce qui s'y est passé sont présents
ici.




Venu soit disant parler dans une ville de province du pouvoir d’achat, Sarkozy a rencontré des patron-ne-s et les bureaucrates politiques locaux, toutes et tous acquis-es à sa politique en faveur de la bourgeoisie. A Vienne, ville bourgeoise, le patronat, les commerçant-e-s, artisans, exercent une influence détestable sur la ville.

 

En revanche, ont été refoulés hors du champ des caméras, voire parqués au commissariat, syndicalistes

(CGT, du syndicat de lutte de classe et de masse FSE), des membres de la LCR ont été embastillés le temps de la visite, une élue PCF s’est vue refoulée elle aussi, de même que le chef de l’UL de la CGT et le président de la FSE Lyon. D’innocentes pancartes, demandant juste au président s’il n’était pas que le président de ceux et celles qui ont une carte Gold, ont valu à celui qui les portait d’aller faire un tour au commissariat.

 

La police a mené une opération concertée visant à empêcher des organisations et individus hostiles à la politique de Sarkozy, de manifester leur mécontentement, d’utiliser leurs droits démocratiques élémentaires (manifestation, tractage, pétition … ). Une quinzaine de personnes auront été arrêtées et huit subiront un rappel à la loi.

 

Les militant-e-s de notre organisation marxiste-léniniste, (JCML-Rhône) n’ont pas échappé à ce traitement (arrestations, confiscation de notre matériel d’information, de nos tracts).

 

La bourgeoisie est obligée, pour que son porte étendard se paie juste un petit bain de foule, dans une ville réactionnaire, devant les caméras, de baisser le masque démocratique qu’elle entretient. Elle dévoile alors sa fragilité. Les seules limites à la répression qui s’est abattue sur les militant-e-s viennois-es – d’ailleurs pacifiques - sont la taille des cellules du commissariat de Vienne et la présence multiple de caméras. Hors de question de crier le moindre slogan collectivement, de sortir la moindre affiche, le moindre numéro de l’Humanité, le moindre tract. Préventivement, tout ce qui pouvait être assimilé à de " l’antisarkozysme " (du look au dossier de RG) était passible de contrôle d’identité au commissariat.

 

Le mardi 13 Mai fut enrichissant car il a prouvé une nouvelle fois les théories marxistes-léninistes dans les faits. La bourgeoisie – la délégation parisienne bourgeoise, les politiques bourgeois, les entrepreneurs bourgeois - utilise la force, la dictature pour maintenir sa domination de classe. Certes, à Vienne, cette force n’était pas la plus brutale que l’on ait vu, car la brutalité n’est nécessaire à la classe bourgeoise et à son Etat que lorsqu’une opposition de classe est menaçante. Elle a exercée une contrainte physique sur celles et ceux qui peuvent lui poser problème: militants d’organisations communistes, de classe, de lutte. Même les organisations réformistes comme le PCF ou la LCR qui ne représentent pas de danger réel pour la bourgeoisie ont été refoulées.

 

Tirons une leçon de cette journée : la façade démocratique qu’utilise la bourgeoisie est essentiellement du vent : elle est et sera à tout moment capable, comme elle l’a montré maintes fois, de piétiner sa propre légalité et d’écraser les masses par la force si elle se sent trop violemment contestée.

 

Mais la contestation grandira car les offensives contre nous font empirer chaque jour la situation !

 

Salaires insultants, cadeaux fiscaux aux bourgeois, criminalisation des chômeurs, retraites incertaines, franchises médicales.

Suppression des postes de profs, suppression du BEP, privatisation et sélection à l'entrée des universités.

Expulsions massives et aveugles d'immigrés, hommes, femmes, enfants.

Politique étrangère impérialiste au Tchad ou en Afghanistan, mini traité européen

Répression des mouvements sociaux, destruction du droit de grève, etc.

 

Sarkozy est un serviteur de la classe bourgeoise (classe de celles et ceux qui détiennent les moyens de production et s’enrichissent sur le dos des travailleurs-euses). Toute sa politique n’a qu’un seul but : satisfaire les exigences des patron-ne-s. Tous les acquis sociaux sont soldés car ils freinent la course aux profits des exploiteurs, dans un contexte de crise économique et de rivalités inter-impérialistes exacerbées. C’est la raison principale de toutes les réformes qui nous tombent dessus.

 

Contrairement aux opportunistes nous ne ferons pas plus confiance à la gauche qui est dévouée aux même intérêts. Si Sarkozy devenait trop impopulaire alors la bourgeoisie le virerait du siège où elle l’a placé et mettrait à la place un-e de ses représentant-e-s de " gauche " qui ferait peu ou prou la même politique.

Nous appelons celles et ceux qui ont manifesté (ou tenté de le faire) à Vienne à ne pas en rester simplement au rejet de Sarkozy mais à rejeter aussi le système qui fabrique de tels personnages (le capitalisme).

Nous appelons les manifestant-e-s à s’engager pour une société dans laquelle la bourgeoisie et ses représentant-e-s comme Sarkozy ne nous domineront plus, pour le socialisme.

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