Des électeurs radiés aux Roches de Condrieu

Publié le par JCML

La bourgeoisie se sentirait-elle déjà tellement menacée qu'elle en renierait ses propres règles?

Nous avons de fortes raisons de croire que oui. Et l'exemple que nous transmettons est éloquent.

 

La commune des Roches de Condrieu (Isère) est ainsi le théâtre de manœuvres d'un anti-démocratisme virulent. Plusieurs personnes, dont une famille entière, ont été radiées des listes électorales sous de frauduleux prétextes. En effet, elles auraient quitté la commune. Chose curieuse, déjà, le courrier annonçant leur radiation est envoyé à une adresse dans la commune. Etrange paradoxe. Un recommandé leur est adressé, peu de temps après -encore à une adresse sur le sol de la commune- confirmant leur exclusion. Ironie du sort, un recommandé peut servir de preuve de domicile. Des recours en justice au tribunal d’instance de Vienne ont été déposés, la famille radiée est d'ailleurs convoquée le 17 Janvier 2008 et le jugement devrait être rapidement rendu.

 

Il convient de prendre en considération le fait que chacun de ces radiés involontaires est impliqué dans une opposition à la mairie en place. Deux d'entre eux sont des militants de la JCML, et s’ils n’avaient jamais eu l’occasion de lutter sur le terrain de la commune, l'un des deux a déjà subit des pressions de la part des milieux UMP de la région durant l'été. Nous ne tairons pas le fait que l'une des adjointes au maire est la suppléante du député-maire UMP Jacques Remiller.

 

Un des radiés se présentait sur une liste concurrente de celle de l'équipe sortante. Devant le peu de soutient accordé par les membres de cette liste, un tract, plus informatif que revendicatif, rédigé par d'autres radiés, a été distribué à l'ensemble de la commune. Ce tract a soulevé, pour Jean-Claude Lejeune, tête de liste de l'opposition, une grande crainte, celle de prendre le risque de protéger le droit de vote! Ainsi, il a exclu Mr Salata, inscrit sur sa liste, l'accusant calomnieusement d'avoir rédigé ce tract, alors qu’il savait pertinemment que cela était faux, et a déclaré qu'il soutiendrait toute action entreprise contre les radiés.

 

Jeudi 10 janvier 2008, à 17h00, la population rocheloise avait été invitée par ce tract, à venir vérifier la liste des radiations à la mairie. Plusieurs des radiés se sont déplacés. Une vingtaine de membres des deux listes qui se présentent aux élections municipales les attendait, non pas pour les soutenir, mais au contraire, pour les attaquer. Ce simple tract a fait l'effet d'une bombe dans ce petit village. Ce qui est reproché à ses auteurs, c'est de ne pas s'être contenté de se faire réintégrer par jugement dans les listes. Ils ont osé publiquement mettre en accusation la politique répressive de la mairie et à portée de tous les rochelois leurs informations. Passant outre leur rivalité, les deux listes se sont soudées contre les droits formels que sont l'expression et le vote.

 

Ainsi, Mr Lejeune, le courage politique cédant place aux intérêts bassement électoralistes, se ligue avec ses adversaires de l'équipe sortante contre les victimes de l'ostracisme. Préférant, dans sa solidarité de classe avec les notables, ne pas déchirer le tissu de mensonge qui entoure depuis fort longtemps la politique rocheloise, alors qu'il se prétendait partisan d'une politique de transparence. Les noms des rochelois faisant partie de la commission de révision des listes électorales (Mr Manuel Belmonte, Mr Jean Guillon, propriétaire d’une menuiserie dans la commune et Mr Bernard Côte) ont été divulgués. Ce qui gêne Mr Lejeune, c’est à la fois le non respect de l’omerta, mais c’est surtout que la prochaine fois, ça pourrait être son nom qui serait cité).

 

C'est bien d'un ostracisme qu'il s'agit, d'une volonté d'exclure de la communauté les éléments subversifs. Preuve en est cette fluctuation des raisons de la radiation, passant du déménagement à l'absence de justificatif de domicile, puis, au rassemblement appelé par le tract, à " l'erreur  administrative." Bien aveugle serait celui qui ne verrait pas suinter le mensonge.

 

Bien aveugle serait aussi celui qui ne voit pas la menace que fait planer la bourgeoisie, dans le microcosme de ce village, sur les droits formels que sont le vote et l'expression. Ainsi, les demandes d'explications sur la conduite des membres de la liste d'opposition sont restées lettre morte, censurées même, quand ces requêtes étaient déposées sur un média informatique. Les médias bourgeois, par solidarité de classe, là encore, ont étouffé l'affaire du mieux qu'ils pouvaient. Mais on ne peut cacher éternellement la vérité.

 

Cela montre bien quel genre d'alternative la démocratie bourgeoise nous laisse : en vérité, aucune, puisque les deux listes n'ont pas hésité à se liguer au mépris de la justice contre toute personne qui déchire le voile opaque de manigances et de tractations clientélistes. Déjà, Karl Marx n'hésitait pas à dire que la bourgeoisie est toujours prête à violer sa propre légalité.

 

En réalité, ce qui est reproché au tract, c'est de ne pas avoir respecté le jeu auquel jouent aussi bien le maire que ses adversaires. Leur solidarité dans la répression du débat public montre bien qu'ils ont les mêmes intérêts. Leur souhait d'une campagne électorale qui ne fasse pas trop de bruit, pour pouvoir continuer à exploiter les rochelois en leur cachant les vrais enjeux politiques.

Nous JCML, nous déclarons notre soutien total aux radiés, nous dénonçons vigoureusement les pratiques antidémocratiques de la mairie des Roches de Condrieu. Bien symptomatique des tentatives de la bourgeoisie de restreindre un peu plus les droits formels. Nous apportons et apporterons tout notre soutien aux actions entreprises pour la sauvegarde des droits démocratiques du peuple, continuellement menacés par la bourgeoisie et ses notables.

 

ALORS QUE LES FRACTIONS BOURGEOISES NE SONT QUE RIVALES, NOUS, NOUS SOMMES LEURS ENNEMIS.

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S
Tiens donc, quelle analyse profonde de la situation. La famille Salata, privée de son droit de vote, est bien évidement le bourreau qui fait regner la terreur sur les Roches de Condrieu.C'est bien évidement par frustration qu'elle s'attaque à JC Lejeune, opposant -en quoi? Il a suivit et voté chaque action du maire comme un petit chien dévoué - à Belmonte. De plus il n'est pas seul opposant, puisqu'il a constitué une liste, à moins que vous ne les consideriez que comme des moins que rien.Et quelle trahison? Qui a trahit Lejeune? Car c'est bien, en vérité, lui le traitre, le vendu, lui qui marchande le droit de vote pour ses interets électoraux. De plus, si Belmonte, lui aussi pauvre victime bien évidement. Ce pauvre homme qu'il est, à porté plainte nominativement contre Lejeune, c'est qu'il n'est guère malin en plus d'être assaili de tout part."C'est tellement plus facile" oui, "c'est tellement plus facile" d'éviter le problème en détournant le sujet pricipal, qui est la radiation infondée d'opposants réels à la mairie.De plus, la principale action "sociale" de Lejeune aux Roches aura d'avoir fait intervenir la police contre des jeunes des Roches , et si vous etiez mieux informé, mais il est tellement agréable de rester ignorant, vous sauriez que Mr Salata n'est absolument pas chef d'entreprise. De plus la vie privée n'a rien a faire dans ce débat, il s'agit de faits public. Mais je ne doute pas que vous aimez fouiller dans les détritus pour trouver de quoi vous repaitre.Vous finissez par des questions, moi je ferais de même. Qui avait interêt à éliminer les opposants? Qui est responsable d'une gestion quasi feodale du personel de mairie? Qui sont ceux qui ne peuvent ignorer ces faits et qui se pretendent contre le maire?
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K
Quel tissus de conneries, Jean - claude Lejeune à vraiment le dos large, en aucun cas, le maire sortant n'est attaqué par la famille Salata qui, frustrée s'attaque à la seule personne qui daigne s'opposer au maire sortant Mr Belmonte. Pour être plus précis, c'est lui seul qui est victime de la plainte avec constitution de partie civile déposée par Mr Belmonte qui s'évertue à le rendre responsable du tract en question. Et c'est lui seul qui assume actuellement cette situation sans avoir le besoin d'être en demande du soutien de personnes qui l'ont trahi ....C'est tellement plus simple d'endosser le statut de victime d'un système bourgois. Lejeune n'est qu'un travailleur social qui officie sur le terrain à Vénissieux. Mr Salata, lui est chef d'entreprise. Elle est où la bourgoisie Bobo ?  
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