Communiqué à propos du débat sur l'identité nationale : enfin, le vrai débat !

Publié le par JCML

Vendredi 22 Janvier, Éric Besson est venu à Lyon pour un débat sur l'identité nationale. Le quartier de la préfecture a été verrouillé par les CRS, tout le monde n'était pas le bienvenu, loin de là, dans la salle. Des organisations sociales démocrates, réformistes, ont appelé à "un rassemblement citoyen" pour "en finir avec le débat de la honte".

 

 Oui, elles ont tout intérêt à avoir honte de ce débat raciste, qui les met effectivement fort mal à l'aise. Une partie de la sociale démocratie y participe et soutient ouvertement les positions gouvernementales, tel Manuel Valls. Une autre, comme Peillon, s'y dérobe. Ce que cache cette dérobade, c'est un accord de fond de la part de la gauche bourgeoise et réformiste avec le gouvernement sur la question : elle ne peut se démarquer de la droite. Cela se vérifie dans la pratique, il suffit de constater quelle a été la politique menée par les organisations politiques sociales démocrates, y compris le PCF, une politique anti-immigrés et impérialiste.

Ce débat est un vrai débat, l'alternative à la lutte des classes présentée par la bourgeoisie étant l'identité nationale. La mise en avant de cette identité nationale vise à diviser les travailleurs d'origine française et immigrés, à creuser des contradictions non antagoniques entre eux.

 

La gauche bourgeoise n'a pas de réponse autre à apporter au débat, nous en avons une : la solidarité de classe et la lutte contre la bourgeoisie. Nos camarades spécialisés dans la lutte antifasciste ont traité le débat de façon juste et saine, à coups de barre de fer contre la cinquantaine de fascistes venus agresser les personnes rassemblées, tandis que les organisateurs n'avaient prévu aucun dispositif de sécurité. Nous saluons la préparation de l'action défensive menée par nos camarades, qui ont obtenu, malgré un blessé grave (une jambe cassée), une victoire tactique dont ils peuvent se féliciter contre les fascistes.

 

 Pendant ce temps, la gauche bourgeoise a fui, à part quelques militants, le rassemblement auquel elle avait elle même appelé. Ce refus de se montrer solidaires est une ligne de démarcation véritable entre les antifascistes conséquents et ceux qui ne le sont que sur le papier. Ceux là disent défendre "les valeurs de la république française (liberté, égalité, fraternité, laïcité)". Nous, nous ne soutenons pas ces valeurs, notre identité est prolétarienne et nos valeurs sont prolétariennes. Qui ne remet pas en cause le système capitaliste jusqu'à son renversement et ne soutient pas jusqu'au bout le prolétariat dans la lutte des classes sera amené à rester passif, à soutenir la répréssion voire à réprimer lui-même le prolétariat.

 

Le combat antifasciste est un combat contre le capitalisme, comme cela était scandé dans la manifestations sauvage qui a suivi les affrontements. C'est un combat contre la domination de la bourgeoisie dont le fascisme est une forme particulière de la dictature. Nous avons constaté la collusion entre l'appareil d'état bourgeois, les médias (refusant de filmer le fond politique des affrontements) et les fascistes (qui n'ont eu aucun mal à se rendre au rassemblement, malgré la présence policière importante).

 

Un combat antifasciste est tactiquement nécessaire à la lutte des classes, de façon défensive comme offensive, mais ne saurait être victorieux que relié à une stratégie d'ensemble pour vaincre la bourgeoisie et à une organisation révolutionnaire capable d'appliquer cette stratégie. C'est cette stratégie et cette forme d'organisation que permettent d'avoir le marxisme-léninisme.

ECRASONS LA VERMINE

 

Derrière le fascisme, c'est le capital, à bas l'état bourgeois !

Publié dans Antifascisme

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