Préambule

Publié le par JCML

Préambule

 

Les buts et le rôle des JCML

Il n'y a pas aujourd'hui en France une véritable organisation de jeunesse communiste

Les organisations politiques de jeunesse de gauche JCR, MJCF, ne jouent pas un rôle révolutionnaire, elles n'arrivent pas à rassembler la jeunesse prolétarienne, n'en ont d'ailleurs pas la volonté, trop occupées à mener des campagnes électorales pour leur organisation réformiste respectives: LCR et PCF.

La lutte des classes qui fait rage dans tout pays capitaliste ne s'arrête pas pour autant: les luttes dans la jeunesse convergent avec celles du prolétariat. ces deux dernières années, la jeunesse s'est particulièrement investie dans la lutte des classes, notamment lors des émeutes de novembre 2005, de la crise du CPE ou encore par la lutte de milliers d'étudiant(e)s, de lycéennes et lycéens contre la loi Sarkozy et les expulsions de sans-papiers.

Nous avons besoin d'une organisation pour organiser les jeunes qui veulent mettre à bas le capitalisme.

Les jeunes communistes marxistes-léninistes se donnent 5 grands objectifs dans leur action:

1- la lutte contre le capitalisme avec ce que cela implique: le refus implacable et sans compromission de l'impérialisme, y compris et surtout de l'impérialisme français, du chauvinisme, fut-il dit "social".

Nous combattons sans relâche les idées chauvines selon lesquelles la France et les autres puissances auraient un rôle positif à jouer dans le monde alors qu'elles ne peuvent créer qu'oppression et misère. Nous nous attachons d'ailleurs à lutter en priorité contre l'impérialisme français alors que tant d'autres sont si complaisant(e)s avec celui-ci.

Nous combattons sans relâche pour l'amélioration de nos conditions de vie, de travail, d'étude, pour faire reculer la domination bourgeoise.

Nous combattons sans relâche les lois liberticides qui en plus de nous ôter les faibles libertés démocratiques que nous avons, s'attaquent à la jeunesse populaire, la stigmatise, la réprime. Notre camp n'est pas celui de l'ordre bourgeois.

Nous refusons l'électoralisme: pratique opportuniste qui consiste à donner la priorité aux jeux électoraux. Nous sommes pour utiliser tous les moyens qui nous permettront d'avancer vers le socialisme. Nous n'excluons pas de mener, quand cela est possible, des campagnes électorales, d'appeler à voter, s'il cela s'averrait utile pour le prolétariat. Nous refusons l'ordre bourgeois et ses institutions: les institutions pour lesquelles des élections sont organisées sont hostiles au masses par leur nature. Participer aux élections est donc un exercice délicat car le pas de l'opportunisme est vite franchi. Pour nous une véritable candidature communiste, à quelque élection que se soit, doit porter la voix du prolétariat, non pour la bonne marche des institutions mais au contraire pour les court-circuiter.

En tant que communistes nous accordons la priorité à la lutte réelle, au rapport de force contre les capitalistes.

Nous faisons le lien entre les revendications immédiates que nous portons et pour lesquelles nous nous mettons en mouvement et notre projet de société: le communisme. Chacune de nos revendications porte un coup à la propriété privée, au capitalisme et à sa logique.

Nous luttons ainsi pour :

- la gratuité des logements et leur collectivisation

- la collectivisation des moyens de production

- la gratuité des études et la libre disposition des biens culturels notamment grâce au téléchargement

- la gratuité des transports

- la hausse des salaires

- la baisse générale du temps de travail

- etc.

 

A côté de ces grandes revendications, nous pouvons porter aussi, en fonction de la situation des revendications transitoires:

- baisse des prix du logements

- interdiction des expulsions

- baisse des prix des transports

- hausse des bourses sociales pour les collégien(ne)s, lycéen(ne)s et étudiant(e)s

- amélioration des conditions carcérales

- etc.

 

Lorsque l'on utilise ces revendications, c'est parce qu'elles correspondent à un progrès et qu'elles vont à l'encontre du capitalisme. Mais le lien avec le projet politique doit être fait: si nous sommes pour la baisse du prix des loyers, nous ne sommes quand même pas d'accord avec une société dans laquelle il faut payer un loyer, à des propriétaires qui s'engraissent ainsi, pour se loger.

Ces revendications portent en elles la lutte anticapitaliste mais elle ne suffisent pas: c'est le rôle des jeunesses communistes marxistes-léninistes de montrer l'affrontement de deux sociétés, de deux grandes classes sociales pour hâter le développement de la conscience de classe et passer de la résistance à l'offensive et de l'offensive à la révolution.

 

2- lutte de masse pour rassembler et unir contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, le sectarisme religieux et toute autres pratiques et idées qui freinent l'unité des masses.

Les divisions dans les masses, telles que le racisme, le sexisme, l'homophobie, le sectarisme religieux, etc, sont à combattre car elles contribuent à isoler des personnes qui auraient intérêt à lutter ensemble dans un même but. Ces contradictions au sein du peuple sont les restes de systèmes féodaux et instrumentalisés par la bourgeoisie pour empêcher l'unité des masses.

Le sexisme, la dévalorisation et la relégation des femmes à un niveau de vie inférieur aux hommes, la répartition inégale des tâches de la vie quotidienne, du travail, des emplois, des rôles sociaux, sont le résultat du patriarcat.

Le racisme est un produit de l'esclavage. Il est utilisé pour justifier des rapports néo-coloniaux.

Nous voulons liquider tous ces rapports de domination institutionnalisés. Pour la bourgeoisie, ces idées sont véhiculées par haine et par intérêt de classe. Pour une partie du prolétariat et des autres classes c'est par inconscience, par habitude. C'est par le décloisonnement des luttes de toutes les classes populaires que l'on pourra battre en brèche les idées fausses au sein du peuple, les idées et les pratiques qui dans le peuple lui nuisent terriblement.

La lutte de masse c'est aussi pour nous la solidarité concrète avec les militant(e)s progressistes, quelque soit leur parcours et leur organisation, qui sont réprimé(e) du fait de leur engagement, de leur lutte. Nous participons activement au soutien des jeunes et des militant(e)s arrêté(e)s par la police, voir emprisonné(e) pour avoir participé à une manifestation, à une grève, à une émeute, pour s'être défendu contre des fascistes, etc… La lutte de masse c'est faire en sorte que quand l'Etat touche à un(e) militant(e) progressiste, c'est l'ensemble du peuple qui se sente concerné.

 

3- l'internationalisme prolétarien à la place de la diplomatie d'Etat.

L'internationalisme c'est pour nous déjà combattre sa propre bourgeoisie car c'est elle qui est, avec les autres bourgeoisie des pays impérialistes, responsables des crises, des guerres, des famines, de la misère dans les pays soumis.

C'est aussi soutenir sans faillir les sans-papiers et les étranger(e)s qui ont été contraint(e)s de fuir leur pays d'origine du fait de ces mêmes causes. La lutte contre le racisme institutionnalisé est une priorité pour l'unité du prolétariat. Nous combattons toute politique spécifique vis-à-vis des immigrés. Nous sommes pour la régularisation de toutes et tous les sans-papiers, l'attribution aux étranger(e)s des mêmes droits que les français(e)s et pour la liquidation des rapports néo-coloniaux entre la France et les pays soumis sous son influence.

L'internationalisme c'est aussi soutenir les luttes des peuples et des prolétaires dans tous les pays. En relayant les luttes, en organisant des rencontres internationales, en organisant des collectes de fonds, en menant des campagnes d'information, nous ne nous interdisons aucun moyen de soutenir concrètement les luttes internationales.

Opposé(e)s aux guerres impérialistes, nous somme pacifistes d'un certain point de vue car nous sommes pour un monde sans guerre. Mais dans une guerre impérialiste nous soutenons les agressé(e)s dans leur résistance, y compris militaire et voulons contribuer à leur victoire. Nous soutenons la luttes des peuples qui veulent disposer d'eux-mêmes, qui veulent agir librement dans leur propre Etat.

Ainsi nous soutenons la guerre du peuple palestinienne contre l'oppresseur sioniste, la résistance libanaise contre les sionistes et l'armée française, la résistance irakienne contre les occupants, etc.

C'est un principe général. Mais nous n'avançons pas les yeux fermés: l'ennemi de notre ennemi n'est pas forcément notre ami. Parmi des forces engagées ou dite engagées dans la Résistance il convient de démasquer celles qui sont progressistes, les forces communistes, patriotiques et les forces réactionnaires, islamistes, ou à la solde d'autres puissances impérialistes.

 

4- lutter pour le socialisme et pour la dictature du prolétariat, étape indispensable du capitalisme au communisme.

C'est un point qui nous distingue de toutes les autres organisations: ce point n'est pas le moindre c'est le projet politique. Nous sommes pour un changement de société: nous voulons passer d'une société dans laquelle la bourgeoisie exploite et opprime le prolétariat à une société sans classe et sans Etat, sans aucune domination.

Pour cela une phase transitoire, plus ou moins longue est indispensable: c'est le socialisme.

Qui peut croire que le capitalisme va mourir de lui-même alors qu'il tient depuis des décennies? Qui peut croire aussi que l'on peut passer au communisme par l'évolution naturelle des choses, sans rien faire, en se croisant les bras?

Non la bourgeoisie ne lâchera jamais le pouvoir qu'elle a construit. Elle ne renoncera jamais à ces privilèges. Voilà pourquoi il faut en finir avec la bourgeoisie. Pour cela le prolétariat, et parmi le prolétariat la classe ouvrière, seule classe qui n'a aucun intérêt à la conservation du capitalisme, doit prendre le pouvoir et créer sont propre Etat, sa propre société avec ses propres règles selon ses propres et uniques intérêts, en se défendant par tous les moyens des tentatives contre-révolutionnaires de la bourgeoisie déchue.

C'est ce qu'on appelle la dictature du prolétariat. Durant cette phase, le prolétariat s'érige, sous l'égide du parti communiste, en classe dominante et façonne une société débarrassée du capitalisme, de l'impérialisme donc de l'opposition entre les nations, débarrasse progressivement la société de la propriété privée et donc des rapports de domination dans la production des richesses, débarrasse ainsi progressivement la société de ses contradictions: racisme, sexisme, homophobie, intégrisme, etc. Tout l'ordre ancien est progressivement démoli: à la révolution économique s'associe la révolution culturelle qui transforme nos rapports dans la société.

C'est une démocratie véritable car le prolétariat représente l'énorme majorité de la population. Il dirige lui-même son Etat grâce aux organisation de masse et notamment par les Soviets, conseils populaires par lesquels le prolétariat peut diriger son Etat à tous les niveaux.

Le travail est désaliéné: la production est maîtrisée complètement par la classe ouvrière qui travaille pour elle-même et pour toute la société et non plus pour la bourgeoisie. les rapports de productions changent. nous ne sommes plus subordonnés à des supérieurs intouchables, nous ne sommes plus harcelés, méprisés au travail. Le travail socialement inutile est éliminé. Nous travaillons tous, nous travaillons tous moins.

Nous sommes formés pour participer autant au travail manuel qu'au travail intellectuel. Les cuisiniers apprennent à gouverner et les gouvernants apprennent à cuisiner.

Le fait de travailler tous et pour une production socialement utile ainsi que l'amélioration du progrès et des forces productives permet de réduire drastiquement la journée de travail, laissant la place de l'épanouissement des hommes et des femmes.

Une fois les classes sociales disparues, l'égalité étant réelle, il n' y a  plus besoin d'un organe spécial, détaché de la production pour mâter la société et les classes dominées: l'Etat. On entre dans l'ère de la vraie liberté.

On comprend que la bourgeoisie ne soit pas ravie par ce projet: les bourgeois vont devoir se mettre à travailler comme tout le monde et vont perdre la totalité de leur privilèges. C'est pourquoi elle fera tout pour empêcher cela, y compris en ayant recours au fascisme comme elle l'a fait dans l'histoire. C'est pourquoi aussi dans le socialisme, transition entre le capitalisme et le communisme, la dictature du prolétariat, la répression des bourgeois récalcitrants et la démocratie la plus étendue à l'intérieur du prolétariat sont indispensables.

Plus la dictature du prolétariat est forte, plus la démocratie populaire est grande (E. Hoxha).

 

5- œuvrer à la création d' un parti communiste en France.

C'est un lieu commun: il n'y a pas de parti communiste en France: il n'y a pas de parti avec des objectifs révolutionnaires, avec une stratégie pour rassembler le prolétariat, pour avancer vers la révolution, vers le socialisme.

Il existe des forces communistes, de petites organisations, des militants isolés, mais pas un parti unique, dirigeant.
Cette absence est un vide pour toutes les luttes et pour toutes les organisations de masse. C'est pourquoi les JCML ont pour objectif de contribuer à l'émergence de ce parti.

 

 

Nos moyens d'action

 

Les jeunes communistes marxistes-léninistes utilisent tous les moyens en leur possession pour lutter pour leurs revendications et pour propager leurs idées.

Cela passe par les distributions de tracts, la participation et l'organisation de manifestations, l'intervention dans les collectifs et les assemblées générales, les réunions publiques.

L'organisation de formations ouvertes, de soirées à thèmes et de débats contribue aussi à intervenir politiquement.

Nous n'hésitons pas à travailler avec d'autres organisations, notamment celles se revendiquant du communisme, dès que cela est possible.

Un de nos objectifs étant de contribuer à la construction d'un vrai parti communiste, nous allons à la rencontre des autres forces qui ont cet objectif et mettons toute notre volonté pour travailler avec elles dans cet objectif.

 

Jouer un rôle dirigeant: A coté des JCML, d'autres organisations de masse agissent: des collectifs, des syndicats, des associations qui visent à rassembler largement la jeunesse. Ce qui les distingue de nous c'est le projet politique: nous nous battons pour un projet révolutionnaire prolétarien. Cela nous confère un rôle particulier, dont nous devons être à la hauteur.

Les autres organisations de masses sont indispensables pour rassembler la jeunesse, la mettre en mouvement. Les JMCL, d'ailleurs y contribuent en organisant la jeunesse le plus massivement possible. Mais ces organisations ont un champ limité car elles n'ont pas de projet politique propre. Les JCML au contraire ont pour rôle à la fois d'organiser massivement la jeunesse pour des buts immédiats comme satisfaire nos revendications, mais aussi de permettre l'accomplissement de notre projet politique: il s'agit aussi de combattre résolument les idées fausses dans la jeunesse, de mettre en valeur les idées justes, d'aiguiser la conscience de classe, de propager le marxisme-léninisme, d'être à la direction des luttes.

 

Les JCML dans les luttes.

Des luttes ont lieu mais elles sont cloisonnées: jouer un rôle dirigeant c'est être l'avant-garde des luttes. C'est faire en sorte de mettre nos idées et notre activité pour que les luttes aboutissent politiquement, c'est à dire qu'elles permettent à la jeunesse de se rapprocher des idées communistes.

Dans les luttes sociales de la jeunesse, les JCML s'efforcent de proposer une direction, une tactique pour que le mouvement aboutisse et que les revendications soient satisfaites. Pour cela il faut lutter à l'intérieur même des mouvements contre le corporatisme, l'illusion de lutter tout seul. Il faut au contraire unir les différentes luttes pour que chacune ait du poids.

Hors des mouvements la JCML doit rester une organisation d'avant-garde car notre but n'est pas de chapeauter les mouvements sociaux mais de marcher avec toute la jeunesse populaire vers la révolution.

Jouer un rôle dirigeant, être à l'avant-garde, cela ne se décrète pas. On ne dirige pas les jeunes par le bout du nez, par des rapport d'autorité auto-décrétée. C'est par le travail exemplaire, régulier à la base, dans les mouvements de lutte mais aussi dans le militantisme quotidien, c'est par la confiance que nous aurons su créer et par la conscience que l'on sert à quelque chose que l'on peut donner une direction effective pour les masses.

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